Pourquoi le terme : carte de « visite » ? Origine de la carte de visite outil de communication
Elle tire son nom de son utilisation au 19 ème pour signaler une visite de courtoisie. En effet, la carte de visite, dans les milieux aristocratiques ou de très haute bourgeoisie, servait à annoncer le passage du détendeur de la carte. La carte, petit rectangle de bristol, était délibérément sobre et épurée, et indiquait juste le prénom et nom de l’intéressé(e) avec son titre. Le propriétaire de la carte pouvait y ajouter éventuellement un mot manuscrit car des espaces vierges étaient présents.
En somme, la carte de visite régissait les codes du savoir-vivre de la bonne société. Par exemple : si la carte de contact revenait, l’entrevue était acceptée. Si la carte était cornée, le détendeur de la carte s’était déplacé lui-même pour la déposer. Enfin, une carte pliée en deux était signifiait que la ligne téléphonique lui était proposée.
Mais avant ce système de bien-séance, la carte joue un rôle professionnel.
La carte de visite et son rôle professionnel
Dès le 15 ème en Chine, des commerçants s’en servaient comme outil de présentation sur un simple papier. Mais déjà les termes de « ye » (prénom), et « mingci » (nom) sous la dynastie Qin (vers 220 av J-C.) prouveraient un usage plus ancien de la carte de visite dans la civilisation chinoise.
La carte d’adresse ancêtre de la carte de visite - France 17 ème
Avec l’essor de l’imprimerie et les techniques pour créer un papier moins onéreux, la carte « dite de visite » devient de plus en plus accessible.
Ainsi, sous Louis XIII, tout marchand ayant une boutique à Paris, avait sa carte de visite. Mais à cette époque, la carte s’appelait « carte d’adresse ». Elle était destinée au client afin qu’il se souvienne de la boutique et de son gérant. L’une des plus anciennes cartes connues date de 1622, celle de George Marceau, un chapellier parisien pour son enseigne : l’Escharpe Blanche.
Carte d’adresse signée par Thomas Blanchet pour une commerçant lyonnais. (1642)
Ces cartes sont en réalité de petites estampes. Pour les créer, les fabricants utilisent les techniques de gravure (bois et eau-forte). La fabrication est proche des cartes à jouer par son format et son support. Les cartes d’adresse sont monochromes. L’encre noire disparait vers 1780 au profit du bistre ou du brun orangé. La carte d’adresse disparaît sous la Révolution de 1789 et réintroduite vers 1840 mais à la manière anglo-saxonne.
Angleterre : la trade card - XVIII ème
La « trade card » se crée pour permettre aux commerçants de se faire connaître. Ils utilisaient ces cartes pour situer leur commerce. En effet la numérotation des rues est très tardive (Fin XVIII-XIX) ainsi les cartes comprenaient un ensemble de directives pour localiser le magasin et ne pas perdre les clients.
Les cartes étaient de petits formats pour être transportées dans une poche de monsieur ou le sac d’une lady.
A l’époque, la carte était considérée comme un moyen plus rapide de communication que le journal.
Deux techniques incontournables du XIX font évoluer la carte de visite
- Le téléphone
1876 : le téléphone arrive et le contact téléphonique est ajouté sur les cartes de visite.
- La photographie
Le portrait carte-de-visite est né avec André Disdéri. Grâce à son invention brevetée en 1854, ce photographe à l’idée de juxtaposer plusieurs prises de vue sur un même négatif, et crée ainsi une mosaïque de photos. Le tirage sur papier de la photographie est contrecollé sur un carton qui adopte le format d’une carte de visite (6,2 cm x 10,3 cm). Ce procédé est couramment appelé « portrait-carte » et très à la mode…. même Napoléon III pose avec sa femme. Cependant ce photographe n’est pas récompensé car il fait de la prison pour dette, meurt à l’hôpital saint Anne et est enterré au cimetière parisien de Bagneux où les inhumations étaient gratuites.
Napoléon III et Eugénie (Wikipédia – Musée the Getty)
Mais qu’en est-il des cartes de visite aujourd’hui’hui ?
Carte de visite virtuelle vCARD
- Par Bluetooth, ou par SMS, une carte de visite électronique, qui s’ajoute automatiquement dans le carnet d’adresses du receveur.
- Cartes de visite connectées (technologie NFC)
Pratique mais la carte de visite papier reste également un moyen efficace de se faire connaître et de se démarquer.
- La carte print reste de petite taille (comme la trade card) – doit loger dans un porte-feuille. Le format 85×55 est le plus répandu en Europe, mais attention si vous travaillez à l’international, le format est différent (USA entre autre).
- Les infos à y insérer : juste les coordonnées du propriétaire de la carte, pas sa photo comme au 19 ème mais certainement le logo de la société !
Et vous, vous avez besoin d’une carte de visite print pour vous faire connaître ?
Prenez contact avec Com’ voul voul pour ne pas négliger cet outil de communication qui a une histoire riche.